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La démarche des rois mages, c’est celle de tout croyant
qui veut rencontrer le Christ. Le récit suggère quelques conditions :
La première, c’est d’accepter de se mettre en route,
de partir, d’entreprendre un chemin sans savoir où il conduit,
comme Abraham et pour cela de se laisser dépayser.
Dépaysement géographique pour les mages,
mais aussi dépaysement de mentalité :
ils s’attendaient sans doute à trouver un roi dans un palais
et ils vont découvrir un enfant dans une maison.
En second lieu, les mages nous donnent l’exemple d’une recherche inlassable.
Quand l’étoile a disparu, ils vont s’enquérir auprès de
ceux qui ” savent “. Quel contraste entre les mages et ces scribes
qui ” savent “, mais dont le savoir ne sert à rien,
car ils sont figés dans leurs certitudes, ils ne cherchent plus.
Enfin, les voyageurs reconnaissent le Christ au bout du voyage,
car ils sont animés d’un esprit d’adoration. A trois reprises,
le texte nous dit qu’ ” ils se prosternent “. Adorer, c’est s’ouvrir à
plus grand que soi. Accepter d’être déconcerté par la façon dont
l’absolu se révèle, et le reconnaître au-delà de nos idées toutes faites.
Comme le disait le père Teilhard de Chardin,
notre monde a besoin d’adoration.
Pour rejoindre Jésus,
puissions-nous suivre l’exemple de ces sages
venus d’Orient :
partir, chercher, adorer.
Et nous connaître la ” très grande joie ” qu’ils éprouvèrent.
Que cette lumière de l’Epiphanie éclaire nos chemins
tout au long de cette année.
Texte de Bernard Goudey, curé se St Jacques du Haut Pas